D'obédience démocrate-chrétienne, il entame sa carrière politique après la Seconde Guerre mondiale comme député du Bas-Rhin puis est nommé plusieurs fois ministre, chargé de portefeuilles aussi lourds que l'Agriculture, la France d'outre-mer, les Finances et les Affaires économiques.
Désigné président du Conseil le 14 mai 1958, il préconise une politique libérale vis-à-vis de l'Algérie française et prône une réforme profonde de l'État, mais face à l'intensité de la crise causée par le problème algérien et redoublée par le putsch d'Alger, il cède le pouvoir au général de Gaulle quelques jours seulement après son investiture. Il quitte alors le devant de la scène politique et devient, à partir de 1959, maire de Strasbourg, poste qu'il occupe jusqu'en 1983.