Après avoir suivi des cours de danse, de théâtre, de chant et de maintien avec l'actrice de vaudeville Alice Ozy, elle commence sa carrière en 1885 : dans le train qui l'amène à Paris pour ses leçons de violon avec Boussagol, de l'Opéra de Paris, elle rencontre Saint-Marcel, responsable de revue au Casino de Paris, qui l'engage pour le lever de rideau : le 5 décembre 1893, elle monte sur scène avec le trac, entonnant son air La Môme du Casino.
Elle cherche sa vocation, sa voix et son nom de scène. Saint-Marcel lui donne le surnom de Miss Hélyett (s'inspirant du nom de l'héroïne de Miss Helyett, l'opérette en vogue de Maxime Boucheron et Edmond Audran alors à l'affiche aux Bouffes-Parisiens depuis fin 1890), déformé peut-être phonétiquement par le caprice de ses employeurs en Miss Tinguette, Mistinguette, et pour simplifier, elle supprime le e final afin de donner plus de force au graphisme.
En savoir plus : Mistinguett
Née le 5 avril 1875 à Enghien-les-Bains (95), décédée le 5 janvier 1956 à Bougival (78)
De 1905 à 1956 : Pendant plus de 50 ans, Mistinguett réside au 6e étage de cet appartement cossu où trônait un piano et de nombreux objets asiatiques. Au milieu de nombreuses invitations de personnalités, la vie de tous les jours faisait place, parfois, à d’insolites évènements. Comme en janvier 1932 ou Mistinguett offrait une récompense à celui qui retrouvait son chien Adlon en fugue ou encore en août 1937 lorsqu’un admirateur trop zélé avait fait éruption en la menaçant de la tuer si elle ne le recevait pas. Mais en 1956, la maladie s’installe et elle doit partir dans sa maison de Bougival pour y vivre ses derniers jours.
Dernière demeure au cimetière Nord