Très farouche et plutôt introverti, Chaïm Soutine n’a tenu aucun journal, a laissé peu de lettres et s'est peu confié, même à ses proches. Le peu que ses biographes savent de lui provient des témoignages, parfois divergents, de ceux qui l’ont rencontré ou côtoyé — amis, autres peintres ou artistes, marchands d'art — et des femmes qui ont partagé sa vie.
Il est d'autant plus malaisé à saisir que, « peintre du mouvement et de l'instable », toujours à l'écart des autres et des écoles, il n'a cessé durant toute sa vie de déménager, de vivre en vagabond sans jamais s'installer durablement nulle part.